Tu ne peux pas faire attention ... [libre]

D’un réveille très difficile, j’ouvrais les yeux lentement. Mon premier jour de cours, je n’avais pas envie d’y aller du tout. Je pensais à touts les garçons qui étaient là bas. Pff franchement je n’avais pas du tout envie de les rencontrer. En étant nouvelle en plus, je n’allais pas passée inaperçue, bref un vrai calvaire. Je me levais doucement guettant le moment ou ma tête allait tourner. Puis d’un pas lent et frottant le sol de mes pantoufles, je me dirigeais vers la salle de bain. M’enfermant dedans je me regardais ensuite dans la glace.

*Quel tête affreuse … Encore une nuit comme ça et on me prendra pour une morte vivante. *

Bon c’est clair je ne suis pas du tout de matin, puis les cauchemars ne m’aidaient pas vraiment. Enfin… J’entrais dans la douche après m’être déshabillée et ouvrais l’eau. Fermant les yeux vers la pomme de douche. Je faisais pour que le temps passe le moins vite possible, reculant le moment de mon entré dans ce lycée. Puis je me décidais à sortir une serviette autour de moi. J’entrais dans ma chambre et mis des vêtements propre. Je peignais mes cheveux et mis une pince afin de les remonter un peut.

*Bon ça peut aller… Allé courage ma fille… Qu’est ce qui pourrait t’arriver ?...*

Je descendais tranquillement les marches de l’escalier et fila en vitesse dehors, prenant au passage ma veste et mes clés de voiture. Puis je pris la route vers le lycée au volant de ma 206rc. J’adorais les voitures, surtout les sportives, mais légère. Bref me voilà arrivée au lycée. Je regardais autour de moi, pleins d’élèves me regardaient, passé inaperçu ? Mouarf …

*Quand faut y aller … Faut y aller*

Je sortais de mon véhicule tranquillement, baissant le regard, pour évité celui des autres. Je me dirigeais vers l’accueil doucement, afin de demandais mon emploi du temps. J’ouvrais la porte doucement et vis un garçon devant moi, le dos tourné. J’attendis donc qu’il eu fini, puis je m’avançais doucement en évitant le garçon. Je n’aimais vraiment pas les hommes, tous avide de pouvoir, ce croyant toujours plus fort que les autres. D’ailleurs le jeune garçon ne se gêna pas pour me donné un léger coup d’épaule. Je le regardais contrarier. Le regard tueuse.

-Tu ne peux pas faire attention …

Je me sentais à deux doigts de craquer. Je n’aimais pas jouer les brutes mais ce type ne me cherchait que de trop près. Il était manifestement saoul et moi je me retrouvais au mauvais endroit. Et j’étais totalement perdu du même coup. Je ne m’étais que trop éloigné de la Push, m’étant levé trop tôt pour ce premier jour de lycée, et maintenant je risquais un retard. L’homme se rapprocha tandis que je m’apprêtais à redémarrer, m’insultait davantage. Il voulait que je lui donne je ne sais quoi et je ne comprenais rien à son charabia. Que m’avait-il pris de m’arrêter pour lui demander ma route. Contractant la mâchoire, je réussis à rester calme quand je sentis quelque chose m’entailler la joue. Portant ma main, je retirais le bout de verre appartenant à une bouteille d’alcool, laissant le sang coulait le long de ma joue. Cet homme ne valait pas la peine que je m’arrête pour lui. Je démarrai en trombe, ignorant ses vociférations , roulant quelques dizaines de mètres avant de rencontrer une femme qui m’indiqua la route à suivre.

Je rejoignis enfin le lycée, soulagé, avant d’examiner le bâtiment à première vue assez ancien mais qui se fondait à merveille dans l’environnement. Je retirais mon casque que je passais sous les bras tout en essuyant mon visage du dos de la main. La blessure nette disparaîtrait bientôt mais je devais trouver un robinet pour nettoyer le sang qui avait coaguler autour de la plaie. Ignorant les regards des autres, je pris la direction de l’accueil avant de me présenter rapidement à la direction. On me donna un emploi du temps avant de m’indiquer la direction de ma salle de cours. Je remerciais d’un signe de tête avant de me retourner pour cogner une jeune fille que je n’avais pas vu. La regardant, j’ouvris la bouche pour m’excuser mais aucun son ne sortait. Je me retrouvais en face d’une inconnue dont tout chez elle me frappa, la première chose étant ses yeux bleus magnifiques. Mon cœur s’emballa rapidement alors que le souffle me manquait. La lumière venait subitement éclairé mon cœur qui avant n’avait jamais battu. Quelques secondes me fallut pour réagir et je ne sus que quitter la pièce assez perturbé. Qui était-elle? Une goutte de sang tomba alors sur ma main et je me souvins de ma joue. Je pris la direction des toilettes.

M’approchant de la glace, j’examinai ma joue. L’entaille était peu profonde mais bien trop visible. Mon visage était bel et bien défiguré pour la journée et que celle-ci disparaisse demain susciterait la curiosité de ceux qui feraient attention, et il y en avait toujours qui s’inquiétait de ce qu’il ne fallait pas. Ce qui me fit repenser à la jeune fille… Mon cœur s’emballa sans que ne comprenne forcément pourquoi tandis que des rougeurs apparaissaient sur mes joues. Je mourrais d’envie de connaître son nom. Respirant profondément, je secouai la tête. Ouvrant l’eau, j’en pris dans mes deux mains réunies avant de m’en asperger le visage pour me rafraîchir, puis de nettoyer. Je n’avais pensé à elle que parce que je m’inquiétait qu’elle l’ait vu. Mais tout en moi me soufflait qu’il y avait une autre raison. Une fois le sang disparut c’était une vision déjà moins agressive.

De toute façon, je n’avais pas le choix. Je ne pouvais sécher le premier jours des cours et j’inventerais bien une histoire pour expliquer cette cicatrice disparut plus tard. Quoique…

Sortant de la pièce, je me dirigeais vers l’infirmerie. La jeune femme tenue responsable des lieux m’examina avec le sourire avant de me coller sur la joue, un large pansement recouvrant toute ma joue gauche. Peu discret mais au moins, ce serait bien plus simple d’expliquer par la suite.

La remerciant, je repris la direction de la salle de classe. Bien entendu, j’étais en retard, mais quoi de bien étonnant. Je frappai légèrement à la porte avant d’entrer. Ignorant les élèves, je me dirigeais vers le professeur.

-Monsieur. Excusez moi pour ce retard, mais j’ai dû passer à l’infirmerie.

La trentaine, le cheveu grisonnant, il était cependant d’une amabilité visuelle étonnante chez un professeur. Il hocha la tête tout en regardant le morceau de tissu blanc me mangeant la peau.

-Il n’y a pas de mal…

-Caleb Reid.

-Je suis heureux de vous accueillir parmi nous Monsieur Reid, en espérant que vous vous plairez dans notre établissement. Il y a une place de libre au fond, et voici…

Il se pencha avant de sortir quelques libres du fond de son tiroir. Je tendis les bras afin de recevoir la malédiction écolière.

-Vos livres de cours.

-Je vous remercie.

Je me détournais avant de me diriger vers le fond de la classe. Je parcourus d’un œil bref les différentes personnes attablées, remarquant plusieurs œillades de la part de certaines filles sans réellement y prendre garde. En réalité, il n'y en avait qu'une qui me hantait.

C’est alors que je croisai deux yeux bleus magnifiques. Des yeux bleus que je ne connaissais que trop bien. M’immobilisant, les mots sortirent seuls tout comme ce sourire dont j’ignorais l’origine.

-Pardon pour tout à l’heure.

Vu son regard, je ne devais pas lui avoir fait une superbe impression. Rien de plus normal et d’ordinaire, je me moquais totalement du fait que les gens m’apprécient ou non. Des amis d’un côté et les autres, je n’allais pas les forcer. J’étais comme j’était et je m’assumais parfaitement. Cependant, son opinion à elle était aussi importante à mes yeux que l’air que je respirais l’était pour mes poumons. Mais il me fallait voir la réalité en face. Je ne m’étais pas excusé alors que je l’avais excusée, de plus, elle m’avait vu blessé donc genre bagarreur et maintenant j’apparaissais pour m’excuser affubler d’un pansement ridicule. Elle m’excusa néanmoins avant de détourner son magnifique regard. Il me fallut une bonne seconde pour réussir à bouger. Bon sang que m’arrivait-il? Il n’était pas dans mon habitude d’être aussi troublée par une fille.

Je m’asseyais près d’elle, évitant soigneusement de la regarder. Parce qu’elle était cause de bien trop de sentiments de ma part, ce qui n’était pas logique. Je ne la connaissais pas. Peut-être était elle une de ces filles omnibulée par le maquillage et les strass, inintéressante et sans personnalité. Du moins, j’essayais de m’en persuader mais mon instinct me soufflait davantage qu’elle était le contraire. Mon regard glissa sur elle sans que je ne lui en donne l’ordre, comme sous l’influence d’une puissance magnétique. Mon cœur s’emballa de plus belle. Bon sang mais à quoi devais-je ressembler? A un garçon amoureux, rougissant et incapable de se déclarer. Ce qui n’était absolument pas mon cas!

-Caleb c’est ça?

Je me retournais vers l’origine de cette voix avant de rencontrer un regard vert, les yeux pétillant et visiblement intéressé. Nous étions en plein cours et elle était retourné vers moi, du moins à moitié, le dos accolé au mur, du moins à la fenêtre qui s’ouvrait sur l’extérieur. Ses cheveux auburn se déployaient sur ses épaules, entourant un visage en forme de cœur. Elle était très belle, une de ces filles qui, il y a encore trois jours m’auraient fait craquer. Mais sans que je ne sache pourquoi, je n’éprouvais rien sinon un vague intérêt pour ce qu’elle me disait. Je hochais doucement la tête avant de jeter un bref coup d’œil à l’extérieur.

-Il n’y a pas souvent de nouveaux en nos murs, il est drôle et amusant d’en avoir deux ici le même jour.

Elle jeta un coup d’œil à ma voisine avant de revenir vers moi. Ainsi, elle était nouvelle également… J’admirais une fois de plus sa chevelure brune de la couleur de l’ébène, cascadant autour d’un visage pâle éclairé par des yeux tout bonnement extraordinaire.

-Tu viens d’où Caleb?

-Miami.

J’avais répondu rapidement, espérant coupé la conversation. Je n’avais pas vraiment envie de parlementer maintenant. Non, je préférais me calmer et me dire que je ne devenais pas fou.

-Ce qui explique ton teint certainement. Je suis Gynna Light. Heureuse de faire ta connaissance Caleb.

Je souris vaguement tout en répondant brièvement .

-Ravi également.

Mais apparemment, elle était plus que curieuse à mon égard. Voilà qui m'aurait facilité l'échange plus tôt...Mais aujourd'hui, je ne tenais pas à faire davantage connaissance avec elle. Non, j'étais plus qu'intrigué par ma voisine.

-Que t'es tu fais à la joue?

Aïe, un sujet à éviter. D'autant plus que j'aurais du mal à mentir sur le temps écoulé depuis la blessure puisque j'avais été vu par une personne qui pourrait entendre mon mensonge. Autatn dire une vérité réduite.

-Je me suis coupé.

Je me retournai vivement vers ma voisine, le seul moyen de ne pas aller plus loin sur ce sujet tout en nourrisant ma curiosité intense à son égard. Curiosité que je ne pouvais expliquer d'ailleurs.

-Apparemment, je ne suis pas le seul à être dans un univers inhabituel. Je peux pousser l’audace à te demander ton nom?

Elle allait répondre lorsque le professeur l’apostropha sur un film que je ne connaissais que trop peu. Je ne prenais pas réellement le temps de regarder la télé dans le sud, passant ma vie dehors, que ce soit avec des potes ou encore avec mon ex petite amie. Qui ne me manquait pas d’ailleurs. J’avais tourné la page et puis, je me rendais compte que je n’avais guère ressentit pour elle. Pourquoi ne m’en apercevais-je que maintenant? Parce que j’éprouvais bien d’intérêt pour une inconnue que je n’en avais jamais éprouvé pour elle.

Malheureusement, cette inconnue semblait plus que suspicieuse et méfiante à mon égard. Elle était restée sur sa première impression et je me retrouvais au pied du mur. Pourtant, j’avais une réelle envie de la connaître. Il me semblait que je ne pouvais m’empêcher de la regarder, d’admirer chacun de ses traits, de boire ses yeux du regard, d’inspirer profondément la légère effluve qui émanait d’elle. Bon sang mais que m’arrivait-il? Je détestait me sentir dans cet état comateux et complètement gaga. Et j’étais plus qu’en colère contre moi-même. Quelle journée….

Le professeur héla alors ma voisine et je pus ainsi apprendre son nom de famille. McCarthy…C’était un nom original… Mais quel prénom l’accompagnait? Elle répondit à la question , je n’entendis que sa voix cristalline au son le plus beau que je n’ai jamais entendu. Ouah, il fallait que je me calme. Je n’avais qu’une envie, quitter la salle et me plonger la tête dans de l’eau gelée. Le dépaysement ne m’aidait pas vraiment. Entre l’accident et désormais cette obsession soudaine et sans logique aucune. Après tout, je ne la connaissais pas, il me fallait arrêter de m’enflammer ainsi. Non mais à quoi je ressemblais?

Elle se tourna alors vers moi pour me poser une question plus que surprenante. Ce n’était même plus une mauvaise impression, c’était de la haine à ce stade. Je levais un sourcil étonné tout en répondant la première chose qui me vint à l’esprit.

-Si je te le demande, ce n’est pas par intérêt feint. Je ne vois pas l’intérêt de poser des questions si la réponse m’est indifférente.

Je ne poussais pas plus loin la discussion. Après tout, je ne pouvais pas la forcer même si je mourrais d’envie de tout savoir d’elle. Mais je ne voulais pas la brusquer, ni lui être désagréable. Je souhaitais simplement qu’un sourire éclaire son visage, au lieu de cette expression méfiante. Qu’elle soit heureuse. Oh et pourquoi son bonheur m’importerait? J’avais décidemment un problème.

Poussant mes livres, je réfugiais ma tête dans mes bras disposé en croix sur le bois clair. J’étais à deux doigts de m’endormir vu la nuit que j’avais passé sur la route. Je reprenais une vie étrange au côté d’un père que je ne connaissais pas aussi gentil soit-il. J’avais eu besoin de rouler et j’avais ainsi dormit quatre heures. Sans parler que je m’étais levé tôt pour rouler également. Je pétais un câble, c’était définitif. En réalité, la fatigue avait parfois des effets étranges sur moi, si bien que mon intérêt pour elle devait tenir de ça. Je ne voyais pas d’autre explication.

-Caleb?

Je relevais la tête vers Gynna qui me regardait par timidité. Je sentais la question gênée.

-J’aimerais savoir si tu ne voudrais pas m’accompagner à une sortie entre amis ce soir. Ainsi tu pourrais te familiariser avec plusieurs jeunes d’ici.

Je n’avais aucune envie de sortir avec des gens que je ne connaissais pas. Et il y avait encore autre chose. Je jetais un léger coup d’œil à ma voisine, qui n’échappa pas à Gynna.

-Oh excuse moi, je n’avais pas pensé que tu étais intéressé par quelque un d’autre.

Je la regardai étonné et surtout furieux.

-Je ne suis intéressé par personne.

Supers, maintenant je passais réellement pour le dernier des crétins. Bon sang, cette journée était plus que maudite mais en même temps... c'était ma première journée au soleil.

Je ne savais pas quoi répondre à Gynna. Je n’avais aucune envie de lui dire oui et en même temps…si. C’était une réaction étrange mais j’avais l’impression que je ne souhaitais accepter que pour rendre jalouse ma voisine. Ce qui était plus que ridicule. Ainsi j’allais répondre par la négative lorsqu’un garçon s’approcha lentement. Il était vrai que la sonnerie avait retentit et j’en ressentis plus une frustration qu’autre chose. Ce qui était une grande première chez moi.

Un prénom retentit à mes oreilles comme un battement de cœur. Alexandra… Alexandra McCarthy. Un nom qui lui allait à merveille sans que je ne sache réellement pourquoi. Mais vu le regard qu’elle lui adressait, elle lui en voulait manifestement. Je souris doucement, très légèrement en pensant que peut-être c’était en rapport avec moi. Elle n’avait pas voulut me le dire et voilà que j’étais au courant. Enfin, je ne me faisais pas d’illusions. Elle ne pouvait être intéressé par moi au point d’être furieuse qu’on dévoile son prénom devant moi.

Mais ce qu’il lui demanda m’énerva davantage. Il lui proposait d’aller à la soirée en sa compagnie. Et j’en ressentis un fort sentiment d’antipathie. Pire que ça, je sentis la colère grimper à une vitesse effarante. J’ouvris de grands yeux alors que je prenais conscience que j’étais tout simplement jaloux.. Je ne pouvais pas être jaloux pour une inconnue rencontrée une heure plus tôt! De toute manière, toutes ces pensées étaient stériles puisque malgré moi, je restais jaloux de ce type, qui pourtant n'avait pas l'air mauvais.

Mais à mon grand soulagement, elle refusa. Elle avait d’autres choses à faire. Quand à la fête de fon d’année, elle précisa qu’elle ne serait sans doute plus là. Je la dévisageai la mort dans l’âme. De savoir qu’elle pourrait partir me mettait dans un état pas possible. Comme si elle emmènerait le soleil avec elle.

Caleb, ressaisis toi!! Cette fille te déteste alors, oublie la! Et la meilleure manière pour oublier était de s’intéresser à une autre. Je me retournais vers Gynna avant de sourire. Un sourire qui m’apparaissait faux.

-C’est d’accord.

J’avais plutôt annoncer ça avec un soupir résigné ce qui n’empêcha pas Gynna de me faire un sourire éclatant avant de m’embrasser sur ma joue resté libre. Je haussais un sourcil stupéfait, elle était plutôt entreprenante!

-Supers, on se rejoint devant le lycée dans ce cas?

Je la regardai tout en hochant la tête doucement.

-Ok.

Elle s’éloigna me gratifiant d’un signe de la main avant de rejoindre ses amies prêt de la porte. Quand à moi, je me retournais vers Alexandra avant de laisser échapper.

-C’est dommage que tu ne viennes pas Alexandra.

J’avais laissé échappé son prénom sans réellement m’en apercevoir tandis que la dévisageai profondément. Pourquoi me sentais je si attirée par elle? Pourquoi mon cœur battait-il autant en sa présence? En fait, je voulais fuir ce sentiment autant que je souhaitais rester avec elle.

Il sorti de la salle en me lâchant un sentiment de désolation que je ne sois pas là se soir. Je n’en avais rien à faire. Je n’aimais pas les fêtes basta. Puis il avait accepté la demande de la fille. Temps mieux … Enfin je crois… Pourquoi cette fille me rendait aussi jalouse ? La journée se termina plutôt calmement à part les demandes des garçons pour cette stupide fête. Je les refusais toutes.

Le lendemain, j’arrivais au lycée. Les yeux des mecs toujours braquaient sur moi. Etant fan de tuning, ma 206rc était tout se qui avait de plus tuner. Style Fast and Furious. Bon ok dans un endroit comme Forks ça passé pas du tout inaperçu. Mais bon…

*Ils n’ont jamais vue une voiture ou quoi ?...*

Je levais les yeux et remarqua Caleb qui arrivait au guidon de sa Oo ?... GSXR 1000 noire. Pas possible, la moto de mes rêves. Je clignais des paupières jusqu’à ce qu’il retire son casque. C’était bien Caleb.

*Ho … Mon … Dieu …*

Puis je baissais le regard quand celui-ci me regarda. Sa nouvelle petite me bouscula afin d’allé le retrouver. Qu’est-ce qu’il lui trouvait à cette nunuche ? Ma jalousie n’avait pas disparue bien au contraire. Je serrais les points quand elle s’approcha de lui le sourire aux lèvres.

*Pff … Crétine…*

Puis la cloche sonna. Mince les cours, je me précipitais dans la salle et m’assis à ma place. Caleb allait s’assoir près de sa nouvelle copine et voilà, je l’aurais bien cherchée. Je sentis mon cœur se serrait quand il entra dans la pièce et son regard se porta sur moi.

Je suis sortit. J’avais décidé de l’oublier pour de bon et pourquoi pas de sortir avec Gynna. Après tout, elle était jolie et je l’intéressai. Je n’avais pas grand-chose à perdre. Mais ce ne sont pas les yeux vert émeraude qui me hantaient, c’était des yeux d’un bleu pur, d’un bleu aussi léger et profond que celui de la mer. Il me fallait me rendre à l’évidence. Cette fille m’obsédait à un point que je la voyais en fermant les paupières tout comme je me tournais sans cesse pour tenter de l’apercevoir.

J’étais au lycée à l’heure, pas vraiment heureux de sortir. Gynna apparut dans un jean clair ainsi que d’un haut qui révélait son ventre plat, ses cheveux laissé libre sur ses épaules. Elle m’adressa un signe de la main tandis que je lui souriais brièvement. La fête se déroulait sur la plage, et évidemment, elle comptait sur moi pour l’y amener. Elle monta derrière moi avant de passer ses bras autour de ma taille, se serrant sans doute un peu trop mais je passai outre. J’avais déjà ramener des filles chez elle par le passé, ce n’était pas une première. J’ai démarré en trombe avant de rejoindre la plage où était allumé de grands feu. Une fête typique comme on en voit souvent. Je me suis alors posé plusieurs questions comme celle concernant la main de Gynna dans la mienne alors qu’elle me traînait vers des amis. Je souris un peu à la ronde, sans vraiment remarquer les regard jaloux de beaucoup de filles qui ne se gênèrent cependant pas pour venir me parler. Et je ne retins aucun de leur nom. Ainsi une phrase me revint en mémoire, de cette voix angélique qui était la sienne. Pourquoi retiendrais je le sien? Parce qu’elle était infiniment plus intéressante que toutes ces filles agglutinées autour de moi. Je me suis assis sur le sable, laissant mon regard se perdre dans l’eau sombre. De temps en temps, il me prenait de croire que je venais d’entendre sa voix. J’étais sortit avec Gynna pour l’oublier et ce en vain.

Il était tard lorsque je finis par la ramener chez elle. Elle descendit avec ce sourire un brin charmeur avant de déposer une nouvelle fois ses lèvres sur ma joue. Je ne ressentis rien si ce n’est une frustration terrible. Ce n’était pas d’elle que je voulais un baiser. C’était d’une jeune fille qui visiblement me haïssait. Qu’avais-je avec Alex? Avais-je eu un coup de foudre pour cette fille? Pourquoi ma vie et mes pensées ne tournaient plus qu’autour d’elle, de sa voix, de ses yeux, de sa manière de se mouvoir ou d’observer? Chaque détail, sa manière de remuer la tête ou encore de froncer les sourcils. Tout me hantait chez elle… Pourquoi?

Je suis rentré et je dois bien avoué que je n’ai pas dormit de la nuit. Je n’arrêtais pas de songer à elle et à mes sentiments inédit liés à notre rencontre. Mais je ne voulais pas accepter le fait que je puisse être amoureux d’elle. C’était impossible et ridicule. Mais ce débat me prit une nuit si bien que j’étais explosé le lendemain. Les cernes qui avaient envahis mes yeux n’étaient heureusement pas vraiment prononcés. J’avais retiré mon pansement la veille et à mon plus grand bonheur, je n’avais plus rien. Il n’y avait qu’Alex qui pourrait se poser des questions. Et j’espérais qu’elle me les poserait, je voulais réentendre sa voix et ouvrir un dialogue avec elle. Tant pis s’il me mettait dans une position délicate.

Le lycée.. Je n’avais jamais été aussi heureux d’y aller. Et ce n’était que pour elle et non pour la fille qui se précipitait maintenant vers moi. Elle me salua avant de passer son bras sous le mien. Je souris gêné avant de récupérer mon bras l’air de rien. Cette fille était plus que collante en réalité. C’est alors que je vis Alex près de sa voiture. Mon cœur tangua une nouvelle fois tandis que ma journée s’éclairait, l’aube se levant enfin. N’importe quoi…….

Je pénétrais dans la salle de cours sous les bavardages de la jeune fille qui me demanda soudain de s’installer près d’elle.

-Non, je suis bien où je suis.

J’avais été un peu froid mais je ne tenais pas à ce qu’elle croit n’importe quoi. J’aurais pu tout aussi bien lui dire qu’elle était la plue belle, son visage aurait été le même.

-Très bien, on se voit au déjeuner!

Merci de me demander mon avis…. Je croisai le regard d’Alex et ce fut alors magique car j’oubliai tout. Je me suis dirigé vers elle avant de m’asseoir.

-Salut.

J’eus droit à un léger hochement de tête de sa part. Une lueur d’espoir émergea tandis que je pris à penser que peut-être elle avait décidé de réviser un peu son jugement à mon égard. Ce fut alors qu’une odeur terrible me frappa. Une odeur sucrée qui me brûlait la gorge, si désagréable que je n’avais qu’une envie, quitter la salle. Je fus plus que surpris et écoeurer lorsque je compris qu’elle émanait d’elle. Un parfum ne pouvait sentir aussi fort. Je me souvins alors de quelques paroles de ma mère, alors qu’elle m’avait parlé des vampires… Cette odeur nauséabonde, j’étais désormais certain qu’elle tirait l’origine de ces créatures de la nuit. Cependant, je savais également qu’Alex n’en était pas un ce qui signifiait qu’elle avait été en contact avec eux.

Plusieurs sentiments s’entrechoquèrent dans ma tête, dont les plus puissants, la colère profonde ainsi que la peur. Elle aurait pu se faire mordre et mourir. Et moi comment aurais je fait sans elle? Comment aurais je pu supporter de vivre dans un monde où elle n’existerait pas? Je pris alors conscience de mes pensées, qui m’amenai à des extrémités pareilles. Comment pouvais-je penser à des trucs pareils? Mais rien qu’à l’imaginer dans les mains de vampires, j’en étais malades. Le professeur du percevoir quelque chose, car il m’interrogea, me demandant mon avis sur le film. Et je retins pas mes mots.

-Que les vampires sont le pire des fléaux que la terre ait jamais porté et que les éradiquer serait la meilleure chose à faire.

-Voilà une réflexion à laquelle on ne s’attendait pas, et qui dépasse à mon avis le stade du film.

Il en revint à d’autres tandis que tentais de maîtriser mon emportement excessif. Mais je n’y arrivais pas mais bon sang, qu’avait-elle été en compagnie de créatures pareilles?!! C’est alors que j’entendis sa voix cristallines. A travers l’odeur de ces sangsues, je pouvais percevoir la sienne, si douce en comparaison. Me plonger dans ses yeux m’aida et je répondis avec sincérité.

-Je ne suis pas fan de ce genre de soirée et j’aurais sincèrement préféré t’y voir.

Voilà que j’avais encore une fois de plus parlé sans réfléchir. Je rougis légèrement sans toute fois quitter son regard. Je n’étais pas du genre timide bon sang. J’étais d’ordinaire sûr de moi, du genre provocant et totalement impulsif. Quoique je retrouvais mon impulsivité qui ressortait à lui dire ce que je pensais d’elle. Je perçus alors son regard noir pour une personne assise devant et croisé alors celui de Gynna qui la regardait tout aussi froide. Mais elle revint alors vers moi et me décerna un sourire lumineux. Elle ne me laisserait pas tranquille facilement.

Je revins vers Alex, décidé à l’ignorer tout en lui posant cette question qui me préoccupait. Je remarquai alors qu’elle roulait une feuille en boule, le rouge au joues. Elle était d’ailleurs magnifiques, le visage ainsi coloré, formant un contraste saisissant avec sa pâleur.

-Et toi, qu’as-tu fait hier soir?

Je voulais savoir, et même en la dévorant des yeux, je pouvais parler avec elle, voir ses lèvres s’arrondirent pour que les mots soient murmurés.

Le prof l’interrogea sur les vampires du film. Je fus surprise de sa réaction. Comment pouvait-on pensé une telle chose. Surtout qu’ils n’étaient des fléaux bien au contraire. Il voulait sauver les humains des griffes des lycans…. Enfin c’était un peut compliquer, enfaite les deux clans voulais sauver les humains de l’autre clan. Et ce fut tout de même un vampire et un hybride mi lycan mi vampire qui réussi à tuer les deux frères maléfiques. Enfin ce n’était que son point de vue après tout. Les hommes sont tous pareille, il ne regarde pas les bonnes choses dans ce genre de film. Préférant le coté baston.

Puis il répondit à ma question. Il n’était pas fan de ce genre de soirée ? Alors pourquoi avoir accepté d’y aller ? A oui c’est vrai la pompom girl. Evidement il voulait être avec elle. Ce n’est pas un mec pour rien, accepter quelque chose pour arrivait à ses fins plus tard.

*Crétin …*

Puis une phrase me choqua quelque peut. Il voulait vraiment me voir à cette fête. Quoi ? il n’en avait pas assai avec l’autre greluche ? Enfin, je ne répondis pas à cette phrase. Cela me restais perplexe. Un léger silence s’installa entre nous. Bien que j’étais plus tenté à allé mettre mon point dans la figure de cette Gynna. Puis il me demanda ma soirée. Que lui dire ?

-Rien de spéciale, je me suis promenée à Forks. J’ai fait une petite course contre un type. Puis je me suis baladé au parc. Enfin voilà rien d’intéressant.

Bon à se moment je m’étais un peut trahi. Evidement je n’avais enfaite rien de prévu ce soir là. Mais bon tempi, la fête étant passait. Puis je repensais à sa réaction envers les vampires du film. Je restais perplexe sur le fait qu’il l’ai vue.

-Tu sais Underworld est un très bon film. Tu devrais le voir, cela te ferais sans doute ouvrir les yeux sur certain détailles.

Lui dis-je en regardant mon cahier à la page déchiré.

Le regard d’Alex ne me surprit pas. J’avais eu une réaction véhémente et la haine que j’éprouvais pour ces créatures était clairement visible sur mon visage. Mais je n’y pouvais rien, et me maîtriser alors que cette odeur nauséabonde m’envahissait n’était pas chose facile. Mais je crois bien que le pire était qu’elle avait été en contact avec eux sans que je ne le saches. J4aurais dû l’emmener à cette soirée, la convaincre de m’y accompagner, j’aurais ainsi pu veiller sur elle. Mais que m’avait-il pris de sortir avec Gynna qui désormais, s’imaginait visiblement des choses. Enfin, n’était ce pas ce que j’avais voulut pour oublier Alexandra avant de me rendre compte que j’en étais parfaitement incapable? Il faudrait d’ailleurs que je discute de ce phénomène avec mon père. Ce que je ressentais pour elle n’était pas banale et il m’était difficile de croire à un phénomène naturel.

Elle finit par me révéler sur ce qu’elle avait fait en soirée. Je me suis efforcé de ne pas penser à ces vampires car après tout, elle n’avait rien. Du calme…Je lui souris doucement avant de lui demander.

-Tu as fait une course de quoi?

J’adorais les courses, la vitesse, davantage celle en moto qu’avec d’autres engins. Les sensations étaient grisantes et totalement inédites. Le cœur qui montait dans la gorge avant de battre à une allure effrénée tandis que tu faisais tout pour remporter la victoire. Évidemment, beaucoup jugeaient ce genre de sports dangereux mais en réalité, le danger avait toujours fait partit de ma vie.

La conversation vira sur le film et sa remarque me fit hausser les sourcils. J’eus un léger sourire ironique. Elle ne pouvait comprendre mes opinions car elle ne voyait en ce film qu’un côté fantastique, bien loin de se douter que els vampires existaient réellement tout comme elle ignorait qu’elle avait un loup garous devant elle. Chose que je n’allais certainement pas lui révéler.

-J’ai une vision des vampires très personnelle et dû à mes propres origines. Ce n’est qu’un film.

Oups… Je me rendis alors compte que j’étais allé beaucoup trop loin dans mes explications. Enfin, heureusement, elle ne pouvait deviner la vérité. C’était évident. Je suivis son regard sur son cahier tout en me demandant pourquoi elle l’avait arraché. Oh et après tout pourquoi m’y intéresser? Peut-être parce que tout ce qu’elle faisait, tout ce qui la touchait m’intéressait. Et ce n’était pas franchement normal.

Il voulait savoir quel genre de course j’avais fait. Pourquoi ? Il voulait se mesurer à moi ? J’en restais perplexe sur le gagnant si tel était le cas. Sa moto était bien plus puissante et plus passe partout que ma voiture. Donc j’allais avoir du mal à gagné. Il était clair qu’une moto et une voiture, se n’était pas équitable. Je le regardais toujours avec mon léger sourire en coin et lui dit calmement.

-Hum … Une petite course de voiture. Mais rêve pas je ne me mesurerais pas à toi. Faut être logique … A moins que tu te mettes sur quatre roues…

Puis il m’expliqua en quelque mot sa vision du film. Cela me laissa perplexe. Il avait tout de même raison sur un point, ce n’était qu’un film. Puis on ne pouvait pas demandé à un homme d’être intelligent pour comprendre certaine chose, comme l’amour par exemple. Les hommes son tous les mêmes, ça ce n’est pas une découverte. Ils s’amusent avec les filles, leur dit ce qu’elles ont envie d’entendre, quoi que par fois ils n’en ont pas besoin. Certaine filles sont tellement nunuche, qu’elles tombent dans leur imagination. Bref des cas …

Mais le plus troublant tout de même, c’est ce sentiment de jalousie que j’éprouvais envers toutes ces filles qui regardaient Caleb. C’était quelque peut frustrant. Pourquoi je réagissais ainsi ? Perdu dans mes pensés, je fis un léger sursaut dans la cloche sonna. Je rangeais mes affaire doucement et dit à Caleb sans même m’en rendre compte sur le coup.

-Bonne journée à toi, j’espère te voir au déjeuné.

Qu’est ce qu’il m’avait pris de dire ça ? Je n’en sais rien, mais je filais avec agilité hors de la salle. Les autres cours se passèrent bien, même si j’étais encore plonger dans mes pensés. Ce garçon était troublant. Puis la sonnerie du dernier cours matinal retentie. J’avançais doucement vers la cafétéria d’un pas lent. J’entrais doucement et vue la pompom girl me fixait, je fis de même. Caleb n’était pas là, du moins pas encore. Je pris mon plateau repas, une simple pomme et une bouteille d’eau, et m’installa à une table vide.

Gynna se leva et s’installa devant moi, je la fixais. Que me voulait-elle ? Elle me regardait un sourire en coin, elle avait quelque chose derrière la tête. Je détestais se genre de fille. Se croyant au dessus de tout car elles étaient belles. Tu parle … Puis elle prit la parole.

-Salut.
-Salut …
-Dit moi tu connais Caleb depuis longtemps ?
-Non …
-Ok. Donc tu ne la jamais connu avant-hier ?
-Tu cherche quoi barbie ?

Je voyais son regard ce renforcer et tout le monde nous écoutait maintenant. Je vis Caleb entrait à se moment la. Mais je devais faire plus attention à la furie devant moi, qui dans un air supérieur me lâcha.

-Je t’interdis de tourné autour de mon mec ta compris.
-Je ne savais pas que c’était ta propriété. Tu prends souvent les gens pour des objets ?

Elle se leva, j’en fis de même, les chaises glissait sur le sol en fessant un bruit insupportable. Nous nous fixions pendant quelque seconde avant qu’elle reprenne la parole.

-Ne me parle pas sur se ton, je ne suis pas…
-Ma copine ça c’est sur tu ne l’est pas, et dieu merci. Jouer à la barbie n’est pas mon truc désolée.

J’allais quitter la salle, mais un point dans la mâchoire m’en fit reculée. Je n’avais que bougé la tête. Apparemment la jeune demoiselle ne devait pas faire beaucoup de sport. Je souriais, elle ne m’avait pas fait mal. Puis la fixa à quelque centimètre de son visage. Elle avait changé d’un coup de comportement. Elle avait peur ? Je fis mine que j’allais la frapper mais j’arrêtais mon point à deux millimètre de son jolie minois. Puis je me remis droite et lui tournais le dos afin de sortir de la salle.

Elle sourit et ce fut alors un électrochoc. Enfin un sourire de sa part! Son visage s’adoucit, et je la trouvais belle, plus que n’importe qui d’autres. Je ne pus empêcher une léger rire de franchir la barrière de mes lèvres à sa réponse. Secouant doucement la tête, j’essayais de me l’imaginer derrière un volant, poussant sa voiture au maximum afin de passer devant l’adversaire. Il était certain que j’avais plus de chances qu’elle à remporter une victoire si j’étais à moto mais ce serait totalement injuste et de toute manière inintéressant à réaliser. Je m’adossai au mur avant de la regarder, un léger sourire moquer flottant sur mes lèvres.

-Et bien, je suis prêt à conduire une voiture.

Il y avait bien longtemps que je ne l’avais pas fait, me préférant sur deux roues mais après tout, j’étais prêt à tout pour faire une course avec elle ou tout simplement pour être avec elle. Et ce n’était pas tous les jours qu’une fille faisait des courses de voitures sans se préoccuper de la couleur de ses ongles. Je ne la connaissais que peu, même si elle m’envoûtait déjà et je la trouvais déjà fascinante et totalement unique. La sonnerie retentit alors à mes oreilles, me perturbant. J’avais l’impression d’être arrivé il y a quelques secondes à peine. Je me levais à contre cœur, avant d’entendre la douce voix d’Alexandra. Je la regardai perplexe… Elle espérait me voir au déjeuner.. Que de changements. Je sortis de la salle, sitôt rattrapé par Gynna qui avait le cours suivant de commun avec moi.

-J’ai espagnol avant de déjeuner.

Sa tentative de me faire venir à la fin de son cours pour l’amener à mon bras n’était que trop visible. Je soupirai doucement avant de tourner la tête vers elle.

-Désolé, mais j’ai déjà d’autre projets.

J’aurais peut-être dû tout simplement lui avoué qu’elle ne m’intéressait pas, que je n’étais que trop attiré par une autre fille et que sortir avec elle serait déloyal envers elle. Mais je ne précisai rien préférant laisser s’écouler les secondes interminables des cours qui suivirent. Je m’endormis dans deux d’entre eux, épuisé et n’eus droit à aucun blâme car je n’étais pas le seul. La soirée d’hier avait été arrosée et nombreux était ceux qui piquaient du nez. Cependant, à la fin du cours de sport, je fus retenu par mon professeur qui voulait savoir si je ne voulais pas faire partit du groupe de natation.. Ce fut avec un plaisir non feint que j’acceptais, ce sport étant une passion d’enfance. Combien de courses avais-je disputé près des plages de Miami, sans jamais rencontrer aucune défaite. Il m’expliqua alors les horaires, et les prochains plannings de compétitions. Je sortis de la salle emballé par cette histoire mais surtout à la perspective de la revoir.

Dès mon arrivé à la cafétéria, je la cherchai des yeux, et ne tardai pas à la repérer. Cependant, elle n’était pas seule et j’aperçus Gynna en face d’elle. Elles semblaient toutes deux énervées tandis que Gynna lui sommer de ne pas tourner autour de son mec. C’est-à-dire en d’autres termes autour de moi bien que je n’ai jamais accepté de sortir avec elle. Je me crispai légèrement furieux à l’idée de la voir s’en prendre à Alex. Je m’avançai mais les deux filles alors qu’Alexandra répondait véhémente, forçant mon admiration. Elles se levèrent et je crus l’espace d’une seconde qu’elles allaient se battre. Bon sang et moi qui me trouvait au centre de cette historie. Alex avait des ennuis car je n’étais pas foutu de dire non à une fille.

Le pire fut à venir alors que Gynna eut l’audace de la frapper. Mon cœur rata un battement tandis que je me dirigeais rapidement vers elle. Soulagé de constater qu’Alex souriait, je pus constater qu’elle n’avait aucune trace. Le coup n’avait pas été assez fort pour lui faire du mal. Elle faillit frapper Gynna mais se retint avant de lui tourner le dos et de s’éloigner. Une seule chose m’importait, la rattraper. Mais Gynna me retint par la manche et je la fixai d’un regard noir.

-Lâche moi.

Son visage se décomposa avant qu’elle reprenait un air revêche.

-Pourquoi elle? Tu as craqué pour cette fille ou quoi?!

-Parfaitement.

C'était tellement évident. Elle me relâcha et je pus ainsi courir vers Alexandra. La retenant par le bras, je lui demandai tout en observant son visage.

-Je peux te parler?

Elle m’impressionnait de plus en plus, dotée d’un courage insoupçonné et d’un caractère plus que rebelle. Je fronçais les sourcils mais sans reculer devant son poing serré. J’étais prêt à encaisser, un coup pareil ne me ferait aucun mal. Cependant, elle se détendit alors qu’elle me vit, enfin, c’était sans doute un bien grand mot pour décrire son état car désormais sa colère était dirigée contre moi, ce que confirma les paroles qu’elle me balança. J’aurais sans doute dû réagir autrement mais si ma personnalité était adoucie en sa présence, je demeurais le même. Je lui sourit avant de hausser les épaules.

-Ce n’est pas dans mon intention non.

Je la provoquais légèrement mais la tentation était trop forte. Je lui souris davantage avant de suivre son regard. Cette fille dépassait le stade de la glue désormais. Mais je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même car après tout, je l’avais bien cherché. Je croisai son regard émeraude, le sien était toujours pleins d’espoir à mon égard, sans que je n’y vois une once d’amour cependant. Plutôt une admiration réelle, alors qu’elle ne me connaissait pas vraiment. Le physique ne faisait pas tout. Je jetai un coup d’œil vers Alex… Le physique n’était pas tout pour les humains. Car en effet, l’imprégnation ne se préoccupait pas de ce genre de détail.

Je surpris alors le regard d’Alex tandis qu’elle m’invitait à monter. Je la contemplais étonné mais saisit l’opportunité de pouvoir être avec elle et ainsi de l’observer conduire.

-Cela m'arrive mais jamais provoqué par la vitesse.

J’avais eu peur ce matin en découvrant l’odeur de créatures pareilles sur elle. J’avais eu peur en m’imaginant ce qu’ils auraient pu lui faire, voir leur dent blanches s’enfonçaient dans son cou en un bruit immonde qui me donnait la nausée. Elle démarra précipitamment et je me concentrais sur elle tout en regardant du coin de l’œil le paysage défiler. Elle conduisait rapidement mais je me sentais davantage dans mon élément. La rapidité faisait partit de mon existence. Sa question me fit sourire un brin pensif tandis que je murmurais.

-A l’amoureux transis...

J’avais pensé tout haut, ma vois n’étant qu’un léger souffle. C’était bien ce à quoi je jouais sans réellement le prévoir. Je me comportais et réagissais comme si nous étions ensemble, comme si elle était la femme de ma vie. Ce qui était assez troublant.

-En réalité, je tenais à m’excuser pour la scène de la cantine. C’est entièrement ma faute si elle s’en est prise à toi.

Je me tournais vers elle, son visage étant tourné vers la route qui défilait. Sa peau pâle illuminé par ses yeux en amande. Une bouffée de chaleur me submergea, alors que le sang affluait sous mes joues une fois de plus. Amoureux transis n’était même pas une expression assez forte pour me définir. Mais elle devait sans doute me croire avec Gynna et je me voyais mal lui glisser une telle vérité dans la conversation. Quoique c’était sans doute une partie de la réponse qu’elle m’avait posé.

-Quand à Gynna, je ne suis pas son mec, ainsi il n’y a aucun double jeu.

Nous roulions vite, beaucoup trop vite dans les rue de la Push. J’étais en colère, contre moi surtout. Pourquoi je ne lui avais pas foutu mon point dans la figure ? Et pourquoi j’avais invité Caleb à monter ? Sachant que Gynna allait me le faire payer un jour ou l’autre. J’ai vraiment l’art de me mettre dans des situations compliquer.

Puis j’entendis Caleb répondre tout bas à une de mes questions. Il jouait à l’amoureux transi ? Mais il se prend pour qui ce type ? Gynna ne lui suffis pas ? Il faut qu’il m’implique dans leur histoire ? Non, je suis bien seul. Puis pourquoi me laisse t-il pas tranquille ? Je n’ai rien fait moi pour qu’il ait une seul idée de ce que je pensais de lui. Oui j’étais amoureuse de lui, mais ce n’est pas une raison. Je ne suis pas une chose qu’on exploite. Je sentais la colère me monté encore plus. Je fixais la route évitant toute les voitures sur mon passage. Les conducteurs klaxonnaient à mon passage, ils m’insultaient aussi.

Et le pire de tout arriva. Il s’excusait de se qui c’était passé à la cantine. Non encore pire il m’indiqua qu’il ne sortait pas avec Gynna, pas de double jeu. Pas de double jeu ? Il voulait dire quoi par la ? Et dans une fraction de seconde tout s’éclairait. Il … ? Non pas possible. Je le regardais étonné et une voiture arriva face à nous en klaxonnant, je l’esquivais comme je pouvais et nous partions en tête à queue mais je contrôlais tout de même ma voiture. Nous finissions n’autre valse sur un parking qui heureusement n’avait pas de voiture stationnés.

Moteur arrêtait, je regardais encore devant moi, sous le choc. Nous pas du pseudo accident qu’on aurait pu avoir mais de ma découverte envers Caleb. Ce n’était pas possible. Je tournais la tête vers lui et le dévisageais. Que me voulait-il en réalité ? Pourquoi moi ? Pourquoi… ?

-Tu .. ? Tu veux dire quoi par double jeu ?

Puis je vue de la fumer devant ma voiture.

-Et merde …

Je descendais rapidement ouvrant le capot de la voiture. Un nuage de fumé blanche s’envolait. Ma voiture était naze. Super ! Voilà une journée ou j’aurais mieux fait de resté couché. Je m’assis quelque peut sur mon par choc, Caleb me rejoins doucement. Je le toisais. Il ne devait pas avoir de sentiment envers moi. Ma vie n’était pas faite pour ce genre de chose. Je n’avais pas de droit de faire du mal à une autre personne encore. J’en avais déjà trop fait par le passé.

-Qu’est ce que tu me veux ? Pourquoi tu fais ça ? Non enfaite je ne veux même pas savoir. Tu ferais mieux de m’oublier.

Oui voilà m’oublier était la seul chose à faire, enfin pour une personne normale, et bizarrement mon instinct m’en disait le contraire à son sujet. Cette histoire allait mal finir, s’il ne m’oubliait pas rapidement. Mon regard ce fixa soudain vers la rue, une voiture s’immobilisait et évidement les ennuis commença. Je regardais Caleb entre colère et peur. Eric sortait de sa voiture et marchait en ma direction. Je chuchotais à Caleb.

-Ne bouge pas et ne dit rien compris …

Puis Eric arriva à ma hauteur, un sourire aux lèvres.

-Alors ma belle, on fait des folies sur la route en pleins jour. Ce n’est pas sérieux voyons.
-Qu’est-ce que tu veux Eric ?

Il regardait Caleb de haut en bas, puis me regarda. Il voulait caresser ma joue, mais je reculais.

-Voyons ma belle … Enfin … Il y as une course de prévue dans une semaine… Monsieur voudrait que tu cour pour lui…
-Hors de question, je ne roulerais jamais pour cette ordure…
-Je ne pense pas que Maxime en sera ravi… Voilà le plan pour y allé… A dans une semaine ma belle…

Il regarda la voiture et me souri avant de partir, il était clair que ma voiture ne roulerait pas dans une semaine. Surtout que je venais d’arrivé et je ne connaissais personne pour m’aider à la réparé. Si Eric avait parlé de Maxime comme ça, c’était pour qu’une seul raison. Il lui ferait du mal si je ne cour pas pour lui et de l’autre coté, c’est mon âme que je banni à jamais.

Je ne savais plus quel mot employer pour définir son humeur. Le terme de «　colère　» ne convenait plus tant ses yeux semblait luire d’énervement. A quoi pouvait-elle bien penser? Je l’observais du coin de l’œil, ne souhaitant pas la voir me frapper car emportée. Même si elle ne me ferait aucun mal, je ne voulais pas la mettre mal à l’aise. Regardant par la fenêtre, j’admirais sa conduite rapide et maîtrisé, ainsi que son calme face aux différentes insultes que certains lui lançaient. Un calme que j’avais du mal à feindre à la simple écoute de ces mots que je qualifiais volontiers de barbares, n’oubliant pas que je les employais moi-même de temps en temps mais jamais à l’égard d’une femme. Par respect.
Mais lorsque je lui parlai de l’inexistence de ce double jeu qu’elle croyait percevoir, elle me regarda étonnée et je me perdis dans son regard, espérant qu’elle puisse y lire la sincérité de ce que je ressentais. Un son aigu retentit, et je retournai la tête vers la route, voyant effaré la voiture qui fonçait vers nous. Alex l’évita avec brio alors que nous finissions enfin une course effrénée au milieu d’un parking désert. Je poussai un sifflement admiratif.

-Tu es impressionnante.

L’accident aurait pu être grave, pas pour moi mais pour elle. Les humains étaient fragiles, et un accident était si vite arrivé. Mais rien ne servait de paniquer alors que nous étions ensemble, tranquillement assis sans une voiture stoppé au milieu de deux places handicapées. Je finis par me retourner vers elle, remarquant qu’elle me fixait une lueur étonnée dans le regard. Qu’est-ce qui avait pu ainsi être cause de tant d’incrédulité chez elle. Certainement mes paroles comme le confirma ses dires alors qu’elle me demandait à quel double jeu je faisais allusion.

-Et bien, Gynna n'est rien alors que toi...

Je me stoppais brusquement au son d’une pétarade alors que de la fumée noire s’élevait du capot. Je sortis en même temps qu’elle avant de me diriger vers le capot. Elle l’ouvrit et je pus examiner le moteur. Trouver la faille ne devrait pas être difficile, combien de fois avais-je bricoler pour un copain. Bien entendu, je connaissais davantage les motos que les voitures, mais je devrais pouvoir réparer rapidement une fois en possession des outils nécessaires. Mais Alex semblait désappointé et finit par refermer avant de s’y asseoir. Elle grogna entre ses dents que je ferais mieux de l’oublier. J’eus un sourire désabusée et las.

-Je vais te le dire tout de même. J’ai essayé de t’oublier… en sortant ce soir là de fête par exemple mais je n’y arrive pas.

Voilà, je lui avais tout dit, révélé bien que je ne l’ai pas fait tout à fait clairement non plus. Je fixais mon regard sur le ciel d’un bleu inhabituel en cette région. Le murmure d’Alex fut comme une écharpe de soie alors qu’un homme venait dans notre direction. Ne rien dire et me taire? Dans mon cas, elle me demandait l’impossible. Portant mon attention sur un homme qui ne regardait qu’elle, je l’examinai et décidait qu’il m’était profondément antipathique. Il avait une tête qui ne me revenait pas. Je me retins brusquement de lui balancer une pique bien placée lorsqu’il la surnomma ma belle. Non mais pour qui se prenait ce type? Je lui jetai un regard noir tandis qu’il me dévisageais de la tête au pied. Je lui jetais un regard hautement méprisant. Lorsqu’il tendit la main vers elle, je me relevai légèrement, crispé, prêt à lui bondir dessus. Mais Alex recula et sa remarque me fit exploser tandis que j’ajoutais méprisant.

-Je ne pense pas que le terme de «　ma belle　» soit convenable. Elle ne t’appartiens pas.

Et c’était quoi cette histoire de course? Une blague? Apparemment, on lui faisait du chantage pour qu’elle accepte. Bon sang, mais qui étaient ces types? Il lui tendit un papier avant de la renommer de ce surnom absolument énervant. Je fallais lui détruire la figure mais me retins pour elle, crispant les poings, mes jointures en devenant blanches. Je me retournais vers elle le visage sombre.

-Mais c’est qui cet imbécile?

Cependant, il m’était aisée de voir qu’elle était inquiète. Apparemment concourir était une obligation. Je ne savais pas qui était Maxime mais elle devait tenir à lui. Je ressentis une sacrée jalousie soudain pour ce garçon qu’elle semblait aimer. Qu’avais-je donc cru? Qu’elle pouvait tomber amoureuse de moi? La réalité n’étant pas aussi simple, la vie non plus. Mais moi je l’aimais. J’en prie soudain conscience, alors que la jalousie se faisait dévorante. La lumière se fit dans mon cœur alors que je me tournais vers elle. J’eus un pauvre sourire avant de lui désigner sa voiture.

-Laisse moi t’aider. Je suis un bon mécanicien.

Était-ce de la peur que je lisais dans son regard? De la peur pour ce type? Je le regardais s’éloigner avec une haine si profonde que cela en devenait inexplicable. Ou avait’elle peut pour l’homme de son cœur qui sans que je ne me l’explique non plus, je haïssais également bien que de manière différente. Elle me précisa alors qu’elle devait appeler son frère, une chose de plus que j’apprenais chez elle. Et je m’en sentis plus que curieux.

Apparemment, son interlocuteur était absent mais là n’était pas le plus intéressant. Tout d’abord, son prénom me sauta aux oreilles. Maxime n’était pas son petit ami mais bel et bien son frère. La chape de soulagement qui s’abattit sur moi me fit réalisé que l’idée de la voir avec un autre me rendrait malade. Et il n’y avait qu’une seule explication logique qui pouvait l’expliquer. J’étais bel et bien tombé amoureux de cette fille qui n’avait absolument pas froid aux yeux… des yeux bleus myosotis inoubliables. Je crois n’avoir jamais entendu parler d’un coup de foudre aussi rapide. Maintenant que j’en prenais conscience, que je laissais ce sentiment m’envahir, et bien tout m’apparaissait plus clair. La façon dont elle m’obsédait, le tambour incessant de mon cœur en sa présence. Il était idiot même de ne pas s’en être rendu compte avant. Fierté? Ou alors peur devant ce phénomène de dépendance intense? Car il fallait bien reconnaître que sa présence m’était désormais indispensable, ce qui allait quelque peu compliquer ma vie qui ne l’était déjà pas assez. Car un amour à sens unique finirait par se remarquer et inévitablement elle s’éloignerait. Il me fallait donc le dissimuler avec brio et tout faire pour la charmer. Si j’y arrivais.

Deuxièmement, pour en revenir au sujet de ce Eric, ce qui était difficile vu que je semblais attirée comme un aimant par ses lèvres, je lui demandai qui il était et ce qu’il représentait. Apparemment, vu la mise en garde pour son frère, c'était plus qu'un sale type, il était dangereux. Mais à la place, elle me dit quelque chose de particulièrement troublant. Elle ne voulait pas qu’il m’arrive quelque chose… Donc elle tenait à moi un minimum. Je ne pus que sourire, illuminé d’apprendre une telle chose même si ce bonheur affiché apparaissait quelque peu hors de propos.

-Ne t’en fais pas pour moi, je suis aussi solide que la pierre.

Ce qui n’était pas qu’une simple métaphore. Me blesser était difficile bien que possible. Mais pas par des types de leur genre. Elle se retourna alors vers sa voiture, sans avoir répondu à ma question d’ailleurs. Bon je pourrais toujours lui redemander plus tard quand elle aurait compris que je n’avais aucune intention de la laisser seule dans cette histoire. Elle se retourna alors vers moi avant de détourner les yeux précipitamment. Je suis resté immobile quelques secondes, alors qu’elle me demandait de partir. Cependant, sa voix n’était plus assurée aussi j’y vis une brèche.

-Alex… Si tu veux que je parte par peur, sache que je n’ai pas l’intention de te laisser te débrouiller seule. Et t’aider dans ton dos n’est pas ce qui me semble la meilleure solution. Laisse moi t’aider.

Alors elle me parla de la maison des Black, que je ne connaissais pour le moment que de vue. Et comme elle ne savait pas où ils habitaient, j’étais sa seule chance, ce qui me faisait gagner un temps précieux sur ma démarche diplomatique. Une idée qui me fit sourire car d’ordinaire, la diplomatie était loin d’être mon for. Mais pour elle, j’étais prêt à tout.

-Je sais où c’est. Ainsi, je t’y accompagne.

Elle partit chercher sa boite à outil avant de me demander une clé de 10. Ce qu’elle était têtue cette fille alors que je lui avais assuré que je pouvais réparer. Je pris la clef mais la garda dans la main non sans la regarder droit dans les yeux.

-Tu ne veux pas me laisser faire? J’ai travailler dans un garage pendant un moment, je peux te bricoler ça sans que ta voiture ne souffre de mon contact.

Je ne sais pas si c’était une manière très habile de présenter la chose… Je lui souris largement, un brin charmeur.

Je souris en pensant qu’elle venait de mettre le doigt sur la seule chose susceptible de me blesser pour un temps car évidemment, si la balle ne restait pas dans la plaie, la blessure cicatrisait en seulement quelques jours, un ou deux maximum. Ainsi, ce fut sur un ton amusé que je lui répondis.

-Non tu as raison. Mais seulement à bout portant.

Si la balle était tiré de loin, elle ne me ferait aucun mal en revanche. Bien entendu, Alex ne pouvait guère comprendre ce charabia qui tirait sa cause dans une légende bien réelle. Mais en quittant le domaine de la plaisanterie, je réfléchis quelques secondes à ce qu’elle avait sous entendu. C’était encore plus grave que ce que je pensais car ces hommes se baladaient donc avec des armes. Je laissai mon regard errer du côté où ce type était arrivé. Il me fallait faire attention, non pour moi, mais pour elle car s’il lui arrivait ne serait-ce qu’un malheur de ce genre, et j’étais capable du pire. Le mouvement d’Alex, de son corps fluide, attira mon attention tandis qu’elle se dirigeait vers la voiture. Je la regardai bien qu’elle semblait fuir mon regard. Quelques mots me frappèrent. Pourquoi souffrirait-elle que je m’en aille? Et surtout pourquoi voulait-elle me protéger? Se pourrait-il que je ne la laisse pas indifférente? Peut-être… Mon cerveau tournait à tout allure tandis que je lui tendais la clef sans pour autant la lâcher. Alors qu’elle me regardai enfin dans les yeux, je souris avant de lui murmurer.

-Je ne partirais pas Alex. Tu vas devoir me supporter.

Je sentis sa peau contre la mienne et mon cœur rata un battement. C’était incroyable l’effet qu’elle pouvait me faire. Je me perdis dans ses yeux, happé par l’intensité de son regard, incapable de penser sinon pour définir la couleur exacte de ses iris. Un bleu comme je n’en avais jamais vu ailleurs. Elle s’avança d’un coup, son visage se rapprochant, son souffle me percutant alors que ses lèvres se posaient sur les miennes. Ce contact aussi soudain qu’inattendu m’électrisa alors que ses lèvres soyeuses me faisaient tomber dans un épais brouillard, le monde extérieur disparaissant totalement alors qu’elle était la seule que je percevais encore. Mais le baiser fut tellement bref que je n’eus guère le temps de réagir alors qu’une envie puissante me prenait de l’embrasser fougueusement. Je ne pus que la regarder, le souffle court et surtout les yeux emplis d’un désir incontrôlable. Je m'avançais doucement vers elle quand un bruit inhabituel et de mauvais augure me parvint. Je n’eus pas le temps d’articuler un son qu’une voiture noire déboula un peu plus loin à une vitesse qui tentait à rappeler les films d’action à la télévision. Les fenêtres baissés laissaient apercevoir des hommes aux visages excités par une scène dont-ils étaient les acteurs principaux. Je compris tout de suite, alors qu’Alex se saisissaient de ma main afin de me faire reculer. Mais j’étais concentré sur les hommes afin de mémoriser leurs visages. Cependant, lorsqu’ils firent feu, je reculais pour de bon, me mettant devant Alex par réflexe alors que la voiture prenait l’apparence d’un gruyère. De la fumée épaisse et noire s’éleva, au moment où Alex m’entraînait vers le magasin attendant au parking. Une formidable explosion suivit , la voiture n’étant plus qu’un souvenir.

-Quelle bande d’abruti!!

C’était sortit seul tandis que l’envie me démangeait de les poursuivre sous une forme qui n’était pas conseillée en public. Je me retournais vivement vers Alexandra, la scrutant.

-Tu n’as rien?

Elle ne semblait pas avoir été touché si ce n’est psychologiquement tout comme je l’étais moi-même par une furieuse haine qui se développait. Maintenant, ils nous seraient moins aisés de participer à cette course ce qui rendait la chose incompréhensible. Ils lui demandaient de faire une course pour le compte d’un homme pourri jusqu’à la moelle visiblement avant d’exploser sa voiture. D’autant plus que nous étions maintenant à pied. Mais pour le moment, elle était la seule qui comptait à mes yeux. Dans un geste totalement impulsif, je la saisis avant de la serrer dans mes bras.

Une chose était sur, je n’allais pas pouvoir trouver une voiture d’ici une semaine. Caleb avait raison, Eric était arrivé au top de la crétinerie. Mais la palme revient tout de même à son patron. Qui cela dit en passant il est aussi mon père. Mais on ne choisi pas sa famille comme on dit. Bref, j’étais comme on dit dans la merde. Je regardais Caleb qui semblait s’inquiéter de mon état. Puis il me prit dans ses bras. J’en fis un léger sursaut. La leçon de mon père la semaine dernière se sentait encore sur mon dos. Bien que c’était en vois de guérison, mais je n’avais pas vraiment l’habitude d’un tel traitement de faveur.

-Je vais bien !

Ce n’était pas vraiment le bon moment pour avoir un soupçon de romantisme. Mais j’étais tellement bien dans ses bras… Soudain le bruit des sirènes de la police, attira mon attention. Et merde … Je reculai regardant discrètement mon épave de voiture.

-Faut qu’on bouge, avant qu’ils arrivent …

Etre la fille de « l’homme le plus recherché de la planète » n’est pas vraiment favorable sur le C.V. aux yeux de la justice. Je pris la main de Caleb et l’amène dans la rue. Faisant semblant de rien nous marchions tranquillement. Les flics trop stupides passaient devant nous sans nous voir. Je regardais devant moi, partagé entre lui dire la vérité ou le suppliais encore une fois de ne pas ce mêlé de sa. Têtu comme il est, évidement il n’allait pas me rendre la tâche facile.

Nous marchions encore, quand je vis un petit bar. J’entrais dedans suivis de Caleb. Nous nous installons sur une table à l’écart des autres. Mes mains posaient sur la table, fuyant son regard, je pris une grande inspiration avant de me lancer dans les explications.

-Mon père est le chef d’Eric, le type de tout à l’heure… Une sorte de mafieux… Bref, il organise des courses de voiture… Le gagnant a un contrat avec lui… Bien sur il sera plein aux as … Mais il sera aussi à son service pour d’autre chose… pas vraiment honnête…

Je fixai mon regard sur le sien. Il devait sans doute se demandait pourquoi il voulait que je coure pour lui.

-On père n’a pas vraiment le sens de la famille… Mais disons que je dois faire l’appât… La course est dangereuse… Beaucoup son mort … Je suis la seul à se jour à l’avoir fini … Si je coure… Beaucoup d’autre voudrons courir aussi… Se qui renflouera les caisses de mon père… Mais cela me vaux de travaillé pour lui… Et c’est hors de question…